Si les « vrais » fans de Queen était d’accord pour dire que le groupe ne serait plus jamais le même, que sans Freddie Mercury et sans John Deacon, Queen n’était plus vraiment Queen, ou encore que le choix d’Adam Lambert était plus ou moins justifié, était-ce une vraie raison pour ne pas être présent pour voir (sans doute) une dernière fois le groupe avec Brian May et Roger Taylor deux membres fondateurs du groupe ?
C’est donc le 26 janvier que Queen et Adam Lambert ont décidé d’investir le Zénith et sur ce plan le groupe ne plaisante pas, car ils ont ramener leurs matériels scéniques, pour vous donner une idée, les semi-remorques contenant leurs matériels étaient environ trois plus nombreux qu’à l’accoutumée.
Et le résultat est déjà impressionnant lors de notre arrivée dans la salle. On a l’impression que la scène a été agrandie, on aperçoit une allée qui traverse la fosse qui se termine par une mini scène, des escaliers et des plate-formes sur chaque côté, de grandes quantités de projecteurs et pour le moment, un drap géant avec le logo du groupe qui couvre la scène.
20h30, les lumières s’éteignent, le rideau tombe avec les premières notes de « One vision », trois écrans géants sont installés dont un derrière la scène, Adam Lambert arrive tout de cuir vêtu avec des platform boots, Brian May est sur le côté droit, Roger Taylor est bien là, épaulé par son fils Rufus Tiger qui est debout à côté de lui avec des fûts et des cymbales, le bassiste et le clavier sont sur le côté gauche.
D’entrée Adam Lambert s’impose comme une bête de scène et ne laisse pas de répit au public rapidement conquis mais c’est surtout avec « Stone cold crazy » que l’on prend mesure de l’événement qui devient magique.
Les titres s’enchaînent « Another ones bites the dust », puis « Fat bottomed girls » et surtout « Laps of the gods revisted /Seven Seas Of Rhye sont magnifiques, Adam Lambert est un vrai showman, son chant et sa prestation théâtrale colle parfaitement avec l’univers de Queen.
Mais les frissons nous parcourent le corps avec les premiers accords de « Killer Queen », un fauteuil royal a été installé sur la petite scène au niveau de la fosse et Adam Lambert s’y installe, il dans son personnage et il nous fait une prestation étincelante, la mise en scène est parfaite !
« I want to break free » nous ramène aux années 80 et le public a l’air de beaucoup mieux connaître cette période du groupe, en effet, le public très éclectique n’a pas l’air de connaître les anciens titres.
Si on sent que Roger Taylor souffre un peu sur les enchaînements, Brian May est tout à fait l’aise dans ses baskets (il est en baskets!) et à 68 ans, il n’a pratiquement pas changé.
Adam Lambert va encore nous surprendre avec un sublime « Somebody to love », le groupe et le chanteur sont au top, c’est vraiment un grand spectacle auquel nous assistons.
A la fin du morceau, Adam Lambert et les autres membres du groupe quitte la scène et seul Brian May vient s’installer sur la petite scène.
Il nous parle en français, puis commence à jouer à la guitare une ballade, puis il dit : « Et en français » et il nous chante le refrain de « Plaisir d’amour » repris en choeur par le public.
Puis il nous parle de Freddie, il nous dit qu’il est parmi nous et que la prochaine chanson doit être chanté par tout le public, il entame les accords de « Love of my life », magnifique moment mais lorsque pour le dernier refrain, Freddie apparaît sur l’écran géant et termine le morceau, les larmes nous montent aux yeux, moment d’une intense émotion, ce que nous a offert le groupe depuis 1973 est inestimable et on remercie le groupe de nous avoir tant donné.
Brian May est rejoint par les autres musiciens pour entamer le fameux ’39, quel plaisir fabuleux d’entendre en live ce morceau, l’émotion est toujours aussi vive.
Et avec Rufus Tiger à la batterie, le groupe entame « A kind of magic » chanté par Roger Taylor, c’est encore un grand moment que l’on est en train de vivre.
Puis le groupe disparaît laissant le bassiste seul sur scène pour un solo de basse mais une batterie a été installée sur la petite scène et Roger Taylor attend le bassiste, puis ils entament un duo basse batterie plutôt sympa, le bassiste laissant sa place c’est Rufus Tiger qui s’est installé derrière les fûts de la scène et le père et le fils se livre à un duel féroce, Roger malgré ses 65 ans tient encore bien la route .
Adam Lambert qui a une nouvelle fois changé de tenue, repart avec « Under pressure », avec un public toujours plus chaud pour les titres les plus commerciaux. Le chanteur court partout, délire en grande partie avec Brian May, et c’est vraiment d’un grand niveau.
puis le groupe nous livre une superbe version de « Save me », avant de continuer sur une sublime version de « Who Wants To Live Forever », les frissons nous parcourent encore le corps, Adam Lambert vient sur la petite scène, juste au dessus de lui, une boule à facette géante descend tout doucement projetant ainsi des lumières sur tout le zénith, il chante ce titre avec une aisance et une voix impressionnante, c’est magnifique…
Le groupe disparaît à nouveau pour laisser Brian May nous offrir un moment de solo, des images de l’espace sont projetés sur les écrans, des lasers parcourt le zénith et tout cela nous rappelle que ce musicien est également un passionné des étoiles.
Après nous avoir fait voyagé, Brian entame les riffs sauvages qui ressemblent à ceux de « Keep yourself alive » et le groupe enchaîne sur un « Tie Your Mother Down » monstrueux avec Rufus Tiger à la batterie, on croirait voir Roger Taylor marteler ses futs en 1976.
Mais Adam Lambert et Queen continue avec « I want it all », quelle claque !
Une partie du public est aux anges mais certains ne doivent pas connaître ce morceau (un de plus).
En revanche, lorsque les premiers accords de « Radio Gaga » débute, tout le monde est debout, je comprend mieux, certains n’attendaient que ce titre pour se lever, des hurlements venus d’ailleurs se font entendre…
« Crazy Little Thing Called Love » enchaîne et ça continue pour le public qui pour certains ont lâcher leurs déambulateurs.
Le concert touche à sa fin et un « The Show Must Go On » splendide nous terrasse encore une fois, impressionnant, le public bien sur est à l’unisson.
Puis le groupe entame les premières notes de Bohemian Rhapsody, Adam Lambert chante sur la première partie puis sur le deuxième « to me », c’est Freddie qui prend le relais, puis c’est le clip qui apparaît sur les écrans, le groupe ne reprenant les rênes que pour la fin du morceau, mais c’est franchement magique et superbement réalisé.
Le groupe quitte la scène, mais le public en redemande et les lumières restant allumées, tout d’abord, l’emblème de Queen arrive sur les écrans, puis un dessin d’une main avec un crayon en guise de pouce pour signifier que Queen aussi est « Charlie ».
Le groupe après plusieurs minutes revient sur la scène et ça part de suite sur « We will a rock you », le public claquant dans les mains et les bras levés, moment unique !
Et ils enchaînent sur « We are the champions », Adam Lambert termine le show d’une façon magistrale et la dernière note prend hélas fin, le groupe quitte difficilement la scène du Zénith après plus de 2h de show, Brian May se retournant sans cesse pour dire au revoir au public.
Un concert magnifique, un show magistral car franchement, Je ne m’attendais pas à vivre une telle émotion, car j’étais très sceptique de voir le groupe avec Adam Lambert, mais non, la magie fonctionne à merveille et on en redemande.
C’est sur, Queen ne sera plus jamais Queen mais ce qu’ils nous ont montrés ce soir y ressemblait fortement et c’était royal !
Pour moi le seul qui aurait pu succéder parfaitement à Freddie Mercury c’est son ami George Michael.
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