Nouvelle signature chez Bad Reputation, un groupe australien qui proposerait un hard influencé par Deep Purple and co ?
Allons jetez nos oreilles sur cette découverte !
On l’aura compris de suite, ce groupe est avant tout le projet de Chris Brockbank guitariste (souvent cité comme le Richie Blackmore australien) qui a composé et produit l’album.
Pour la réalisation de ce projet, Chris s’est adjoint les services de Steve Mulry au chant, du batteur Mick O’Shea, du bassiste Damian Mc Donald et du claviériste Jeff Moris.
Le premier titre « So clear » est direct et nous invite au voyage des seventies, on sent immédiatement la maturité qui se dégage de la part de tous les musiciens.
« One o’clock » le deuxième titre est plus rapide et effectivement l’influence de Deep Purple est omniprésente avec notamment ces duels entre l’orgue hammond et les solos de Chris qui nous rappellent les grandes heures du pourpre profond !
« Beggin’ you » continue dans ce registre avec cette touche de blues et de psychédélique, les influences sont maîtrisées et Chris Brockbank nous montre à chaque nouveau morceau à quel point il est talentueux.
Si on peut évoquer d’autres groupes de l’époque, c’est encore à la (première) bande à Ritchie que « Teresa » va nous faire penser et si ce titre est bon, le chanteur Steve Mulry révèle malgré tout ses limites.
Il faut dire que le morceau n’est pas facile et la ligne de chant n’est pas évidente, cela donne une impression de décrochage alors que musicalement tout est excellent et que Chris Brockbank nous assène de solos brûlants !
« Miss you » la semi-ballade va renforcer cette impression, le chanteur a du mal à nous faire partager ses émotions, il ne nuance pas sa voix et il est toujours en force, on sent qu’il est à la limite de la faute vocale, c’est dommage…
Mais ce n’est que mon ressenti personnel et certains pourront penser le contraire, par exemple, rappelez-vous de certains groupes de la NWOBHM où ces petites imperfections vocales faisaient leur charme et leur cachet !
Avec « Keep on rockin and rollin » plus rock’n’roll, tout rentre dans l’ordre, Steve Mulry est de nouveau plus à l’aise, les morceaux plus pêchus et binaires lui collent mieux à la peau.
« Lies » puissant et atmosphérique continue dans la sphère positive, un morceau bien prenant qui pourrait durer des heures, on sent que Chris Brockbank est toujours inspiré pour nous sortir de nouveaux riffs ou des solos magiques.
« Secret » en revanche va me donner un avis définitif sur Steve Mulry qui n’arrivera pas à me donner toute la satisfaction que je peux attendre d’un grand chanteur.
Car ce morceau est vraiment excellent, sans aucun doute un des meilleurs titres de l’album mais cette voix « limitée » et ce côté linéaire me gêne à chaque écoute.
L’album se termine sur « Teenage fantasy » qui sur le refrain me fait penser étrangement à Heavy Metal Kids est encore, un très bon morceau de hard rock classique avec sa rythmique solide et ce duo magique de guitares et d’orgue Hammond qui aura fonctionné tout au long de l’album.
Vous l’aurez compris, pour ma part, sans être l’album de l’année, ce Phantom vous fera passer un excellent moment et surtout avec la découverte de Chris Brockbank qui se révèle être un guitariste avec un potentiel fantastique !
Les fans de Deep Purple, Rainbow, Thunder, Inglorious ou encore Dust pourront se pencher sur cette galette, ils ne seront pas déçus !
6/10
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