Originaire d’Oxford, Aaron Keylock est un jeune musicien et nouveau prodige de la six corde, il a tout juste 18 ans lorsqu’il enregistre ce « Cut Against the grain ».
Il a fait ses premiers pas sur scène depuis longtemps avec déjà plus de 200 concerts à son actif et notamment en première partie de Blackberry smoke ou encore de The Answer.
Accompagné par une solide rythmique avec Jordan Maylock à la basse et Sonny Miller à la batterie, ce premier album sera une agréable surprise pour les fans de blues rock mais pas seulement car le jeu d’Aaron Keylock rejoint par moments des groupes de hard rock qui flirte bon avec le blues.
Donc si on va faire une comparaison logique avec pas mal de groupe des années 70’s sur les morceaux les plus blues (Gallagher ou Johnny Winter, les puristes en trouveront d’autres), sur les morceaux les plus pêchus en revanche comme « All the right moves », le sulfureux « medecine man » ou encore le rock glam « Spin the bottle », vous allez penser obligatoirement à un groupe des années 80’s, j’ai nommé le groupe australien « Kings of the sun » qui nous avait sorti une petite pépite avec son premier album sorti en 1988 (produit par Eddie Kramer).
Car vocalement Aaron Keylock nous fait beaucoup penser sur certains titres à Jeffrey Hoad et pour les fans du groupe comme moi, c’est évidemment un petit plus mais au-delà de ce plaisir nostalgique, Aaron Keylock dégage une vraie personnalité vocale qui colle parfaitement à son blues rock éclectique !
Car oui , je me répète mais si le style blues l’emporte sur la totalité de l’album avec notamment l’envoûtant « Just one question » (écrit à 13 ans), Aaron trouve le parfait équilibre entre blues, southern rock et hard rock, ce qui devrait lui amener un public beaucoup plus large.
Tout au long de l’album, le jeune guitariste nous gratifie de solos éblouissants avec une technique (déjà ?) maîtrisée tout en gardant une certaine limite pour ne pas prendre le dessus sur les morceaux.
Pas un seul faux pas sur les onze titres que Aaron Keylock a écrit pendant son adolescence (pas si lointaine que ça) et côté production, ne vous inquiétez pas, c’est Fabrizio Grossi qui est aux machines, ce producteur (et musicien) a déjà travaillé entres autres avec Alice Cooper, Joe Bonamassa ou encore Steve Vai (la liste est trop longue) et le résultat est tout naturellement flamboyant.
Un album superbe et décomplexé qui vous donnera du plaisir et comme à l’instar de Tyler Bryant ou de Jared James Nichols, Aaron Keylock reprend lui aussi le flambeau avec le même talent pour continuer à animer la flamme de la musique du rock et du blues, la relève est définitivement assurée pour les années à venir…
8/10