Quel chemin parcouru en 8 ans !
Avec l’achat de leur premier album auto-produit via leur site en 2010, alors qu’il n’était pas encore trop connu, le groupe écumait les petites salles et les festivals dans tout le Royaume-Uni.
J’avais pris une bonne claque avec des compositions démontrant un énorme potentiel et j’espérais que le groupe allait rencontrer le succès.
Ayant fait la chronique de ce premier album (sur un autre site à l’époque), je me suis même trouvé en contact avec leur manager pour savoir si il était possible de leur trouver une salle sur Paris, finalement les filles ont trouvé rapidement d’autres contacts (plus sérieux et professionnels) et ont entamé une tournée européenne avec Thunder où le public français a pu découvrir ces rockeuses qui envoyaient sévère sur scène.
Deux excellents albums sortis plus tard en 2015 et 2016, le groupe a continuer à tourner tout en composant de nouveaux titres, pour enregistrer sous la houlette de Luke Morley (Thunder) ce 4ème album et s’il était déjà présent sur l’album précédent « « White hot heat » » on le retrouve cette fois-ci en co-écriture avec Gill Montgomery sur plusieurs titres.
Sans hésitation, « Born to Break » est encore un cran au dessus de leurs précédents albums, pas un morceau faible sur les douze proposés sur ce nouvel opus, c’est carré, pêchu avec des compositions débordantes d’énergies, mais vous allez me dire que The Amorettes proposait déjà tout ça !
Oui c’est vrai, mais sur ce « Born to break », on sent vraiment que les filles ont travaillées d’arrache pied et qu’elles ont trouvé sans aucun doute la maturité recherchée et la production nette et sans fioritures de Luke Morley ne fait que renforcer cette dynamique.
Les fans de hard’rock’n’roll vont être ravis car il y a de quoi remuer dans tous les sens avec des morceaux tels que « Can you feel the fire » ou « Born to break », certaines compositions (pour les plus vieux d’entres-nous) nous feront penser aux deux premiers albums de Girlschool, il y a cette même force dans les riffs et dans cette rythmique percutante, mais il y a également de petites influences de Glam/punk rock comme sur l’entraînant « Everything I learned… » ou encore « Easy Tiger » qui donne aussi de la percussion sur les refrains.
Et bien entendu, on ne pourra que faire le parallèle entre la voix de Gill Montgomery (et les choeurs des deux soeurs McKay) et Kim McAuliffe et Kelly Johnson.
Mais au-delà de la nostalgie, « The Amorettes » est bien loin d’être une copie conforme et s’affirme comme un jeune groupe décapant déversant son énergie à haute tension sur chaque titre !
Et vous pouvez prendre n’importe lequel morceau au hasard, de « Hell or high water » avec son riff pur jus 100% rock (accompagné de ce charleston ouvert, un régal) ou encore de ce « High on your energy » qui est une vraie bombe de rock, absolument imparable, sans parler de « You still got r’n’r » qui montre que Gill Montgomery n’est pas que bonne chanteuse et compositrice de talent, mais qu’elle est aussi une excellente guitariste qui sait manier le manche !!
L’album est dédicacé à chris tsangarides, un bien bel hommage avec cet album de ce niveau rendu à ce producteur qui a tant fait pour le hard rock.
Si ce « Born to break » reste à ce jour leur meilleur album, il restera également un des meilleurs albums de l’année 2018 !
On pourra rajouter que The Amorettes avec Jane Lee Hooker sont assurément deux des meilleurs groupes féminins de ces dernières années !
Jouissif !!
8,5/10
The Amorettes est :
Heather Mackay : Basse
Hannah Mackay, : batterie
Gillian Montgomery : Chant, guitares