Vous souvenez-vous du chanteur qui officiait en 1981 sur l’excellent (et meilleur) album de Joe Perry Project le » I’ve Got The Rock ‘N’ Rolls Again » ?
Il s’agissait de Charlie Farren, le genre de voix que tu n’oublie pas mais que surtout tu ne comprends pas pourquoi ce mec n’a pas réussi à percer un jour dans la musique ?
Bordel, mais lorsque tu écoutes ce « I’ve Got The Rock ‘N’ Rolls Again », c’est incroyable comment ce chanteur transpire le rock’n’roll et malgré toute la rage que le groupe envoie tout le long de l’album, il restera sous-estimé.
Et c’est en 1987 que Charlie Farren va refaire parler de lui avec le groupe FARRENHEIT, un groupe hard Fm/pop qui sort son premier album avec notamment sa ballade « Fool in love » qui va connaître un grand succès aux USA (mais aussi dans quelques pays européens) grâce à des passages sur MTV.
Un album certes sympathique et réalisé par d’excellents musicos mais qui lorgne plutôt du côté de John Waite (époque « Missing you ») que de l’univers rock de Joe Perry.
Le groupe embarque en première partie de la tournée américaine à guichets fermés de Boston, qui comptera 75 concerts, au final L’album restera 7 semaines dans le classement du Billboard (Hit parade américain).
En 1989, Charlie Farren arrête la musique avec la naissance de son premier enfant et travaille pendant plus de 22 ans dans diverses sociétés informatiques (Wickipedia).
Et c’est en 1999 que Charlie Farren signe son retour avec un album solo et surtout avec le deuxième album de FARRENHEIT intitulé : Raise the Roof !
Dés le premier titre, on sent que le groupe revient dans un esprit bien plus rock’n’roll, « Last of the long time lovers » est ce genre de morceau entraînant avec un zeste d’originalité, puis avec « Push », on replonge dans les années 80’s, un morceau pêchu avec un groove d’enfer (mais écoutez-moi cette guitare !), mix entre Aerosmith et John Waite.
« Shaking the chains », le choix d’avoir un son électronique sur certains fûts de batterie renforce le côté année 80’s et ce genre de titre aurait pu vraiment connaître le succès à l’époque, un morceau hard/pop avec un refrain qui fonctionne parfaitement agrémenté de riffs et solos explosifs !
« Raise the roof » plus pêchu est un morceau rock’n’roll entraînant avec un Charlie Farren déchaîné au chant et aux guitares, la voix encore une fois se rapproche de John Waite, c’est un vrai plaisir !
« Dirty old town », du bon rock hard classique, on pourra penser aussi à Chequered Past (avec Michael Des barres, you know what I mean ?)
« Sister of mercy » avec son petit air de « Lonely heart » de Yes, tient également bien la route.
La fin de l’album rejoint le style groovy d’Aerosmith avec tout d’abord « Walking out loud » où l’on pourrait penser que c’est Joe Perry aux guitares, puis « Tougher than nails » qui se situe plus dans le genre des années 80’s époque « Permanent Vacation ».
L’album se termine avec deux titres un peu similaires, »Blind man’s bluff » et « Animal dance » avec cette touche funk où la basse ronronne à mort accompagnés toujours de guitares chaudes et rock.
Pour conclure cet album de FARRENHEIT est un bon album flirtant entre Brian Adams, Aerosmith et John Waite et qui je l’espère un jour fera l’objet d’une réédition !
7/10