Le retour de Tokyo Blade en 2018 de plus avec la formation originale fut une grande nouvelle surtout que leur album « Unbroken » était vraiment flamboyant (voir Kro sur le site).
Deux ans plus tard, ils proposèrent « Dark Revolution » qui se révéla en revanche assez décevant, et voilà donc encore juste deux ans après, ce nouvel opus baptisé « Fury ».
Malgré la déception de l’album précédent, je n’avais pas écouté un seul nouveau titre car ce groupe fait partie intégrante de mon adolescence et pour les avoir vu plusieurs fois sur scène dans les années 80’s, je continue d’acheter à l’aveugle pour certains groupes comme à l’époque où nous n’avions pas la possibilité d’écouter le moindre morceau !
L’album en main, au verso, je vois qu’il y a 15 morceaux au compteur et que la durée de l’album est proche de 80 minutes, pour faire ce genre de proposition, je me dis que le groupe a du être sacrément inspirée et que les compositions vont envoyer du lourd !
Et bien, ça débute plutôt bien avec « Man in the box » qui est bien pêchu avec un refrain solide, le groupe est bien en place et les deux guitaristes John Wiggins et Andy Boulton montrent qu’ils ont toujours la hargne.
« Blood red light » plus mélodique, avec ce titre, le groupe se rapproche d’un hard us et le refrain et les solos sont encore particulièrement réussis.
« I am unbroken » continue sur la même énergie, un titre bien foutu et entraînant, ce Fury débute de la plus belle des manières.
Si la voix de Alan Marsh n’a plus les mêmes étendues vocales qu’autrefois, le groupe arrive à composer des morceaux solides et efficaces, il y a une réelle cohésion et il n’était pas nécessaire d’utiliser un effet « saturation » sur la voix sur le quatrième titre « Disposable me » et ce qui enlève même du plaisir à l’écoute et du coup le rend dispensable.
Mais le groupe se reprend rapidement avec « Eyes wired shut » et son inspiration de la bande à Phil Lynott, le morceau est vraiment réussi.
« Cold light of day » est un mi-tempo également efficace, je me répète mais il faut souligner que chaque interventions des guitaristes sont bien ciselés et créatives, il y a vraiment un énorme travail de la part des musicos.
« We fall down » bien heavy et mélodique, avec une rythmique solide mené par Andy Wrighton et Steve Pierce le batteur qui d’ailleurs n’hésite pas à rajouter des roulements et des coups de cymbales, ça cogne toujours aussi fort !
« Heart of darkness » est également un bon morceau avec de nouveau une influence Thin Lizzy, puis arrive « Kill me till I’m dead » avec son riff bien heavy et son refrain qui vous rentre dans la tête tient également très bien la route.
le 10ème titre « Life leaves a scar » est bien speed avec toujours un super riff et de super solos, avec une excellente rythmique basse et batterie en avant « à la Maiden » !
« Message on the wall » lui aussi est bien mélodique et pêchu et se rapproche pas mal du premier album (avec également une influence à la bande à Steve Harris).
« Nailbomb » est plus lourd, la rythmique et le refrain soutenu par des choeurs puissants nous ramène aux hymnes du Heavy et du hard Us des 80’s.
On arrive avec le 13ème titre « Rythm of the gun » et à part le moyen « Disposable me », l’album ne faiblit pas, un bon mélange de hard us et de Nwobhm, excellent !
« Static » est également un bon compromis entre heavy et titre plus mélodique avec ses guitares jumelles.
L’album se termine par « When the bullets fly », un superbe morceau mélodique qui me rappelle étrangement White Lion.
Ce « Fury » est vraiment une excellente surprise, et on passe un très bon moment, la production est vraiment excellente avec un son résolument moderne, à écouter bien évidemment sur une bonne chaîne hi-fi !
La pochette est très belle, le digipack de qualité et un livret comporte toutes les paroles.
Merci Tokyo Blade pour ce cadeau !
8,5/10
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