Cela faisait quelques temps que Michael Sweet (Stryper) partageait sur les réseaux sociaux tout le bien qu’il pensait de Nathan James le chanteur de Inglorious, le label frontiers habitué à créer des supergroupes et c’est Serafino Perugino, président et responsable d’A&R pour Frontiers qui en donc profité de cet opportunité pour proposer aux deux musiciens d’enregistrer un album.
Au final on retrouve des grosses pointures pour accompagner les deux frontman, tout d’abord à la batterie le vétéran et talentueux Tommy Aldridge, à la basse l’infatiguable Marco Mendoza, l’excellent Joel Hoekstra à la guitare, tous les trois ayant fait partie de Whitesnake et pour finir Alessandro Del Vecchio aux claviers.
J’ai évoqué le problème de Mr Alessandro Del Vecchio (voir kronik Cleanbreak) que l’on retrouve sur beaucoup de projets Frontiers et cela se ressent sur la qualité des compositions et d’avoir la sensation d’écouter souvent les mêmes choses.
Alors si on le retrouve présent sur la compositions de tous les titres de l’album, il est cette fois-ci épaulé par Michael Sweet que l’on présente plus en tant que songwriter et de Joel Hoekstra, pas manchot de ce côté là également, le résultat est vraiment positif, car les compositions ne sonnent pas comme des répliques et elles gardent toute leur saveur pour un nouvel album.
Depuis sa sortie, je l’ai écouté à plusieurs reprises et j’avoue que je l’ai apprécié de plus en plus, tout d’abord pouvoir entendre chanter en duo Michael Sweet et Nathan James qui sont à mes yeux deux des plus grands chanteurs dans le style, c’est déjà ultra jouissif, surtout sur un titre comme « Run (As Fast As You Can) qui nous ramène à un style « Stryper », mais tout l’album est excellent avec notamment des titres mid-tempo qui se rapprochent du hard rock des années 80’s aux essences de Whitesnake ou Rainbow.
La ballade « All I need » est quant à elle assez proche de Inglorious, c’est d’ailleurs un des rares morceaux où Nathan James a participé, d’ailleurs il a dit à ce propos :
Je suis sur un album avec tellement de mes héros et c’est incroyable, pour être honnête, j’ai eu la chance d’être impliqué dans l’écriture de quelques chansons, mais sincèrement, tout ce que j’entendais des gars, je savais que je pouvais leur rendre justice. J’ai aussi le sentiment que les gars ont écrit des trucs qui convenaient parfaitement à ma voix. Ce ne sont pas que de grands musiciens, ce sont de grands auteurs-compositeurs. J’ai beaucoup pratiqué les chansons au préalable, puis j’ai enregistré toutes mes voix dans un studio incroyable en seulement en quatre sessions de l’après-midi ».
Si vous écoutez attentivement l’album, vous allez vraiment entendre le travail énorme de cette rythmique basse/batterie avec des pointures qui se connaissent par coeur, côté guitares, Michael et Joel s’en donnent à coeur joie en nous envoyant un festival de riffs costaud et de solos inspirés, jetez donc une oreille sur le génial « Nowhere to run » pour vous donner une idée !
Iconic pour ce premier opus, nous offre un bel album de hard mélodique de grande classe qui tient toutes ses promesses et il fait partie sans aucun doute possible des meilleurs sorties de cette année 2022.
8/10
2rocks kroniks 