L’histoire commence au coeur du Texas, à Pasadena pour être précis, Pasadena c’était là où se situait le Gilley’s, le plus grand bar Honky-Tonk du monde ouvert en 1971, les noms de Gilley ne sont pas inconnus du grand public, car Mickey Gilley chanteur de musique country, va acquérir une notoriété nationale en 1980 avec le succès du grand film « Urban cowboy » avec John Travolta.
Son fils Greg Gilley va prendre le relais puisqu’il va devenir à son tour chanteur et guitariste. En 1989, il est temps de réaliser un projet sérieux, pour cela il contacte le guitariste Joe Villarreal qui venait juste de quitter son groupe The Jaxx. Joe pense immédiatement à faire venir son ami et batteur du groupe X Kevin Coffey. Ils trouvent le nom du groupe Misery en pensant à un roman de Stephen King, entre temps, il est rejoint par le bassiste Manuel Gonzales, Misery est prêt à prendre son envol !
Les compositions sont partagées entre Greg qui avait pas mal de titres dans sa caboche et Joe et Kevin ont apportés pas mal d’idéees et des compositions déjà utilisés notamment dans le groupe Jaxx.
Le groupe rentre en studio en 1991 pour enregistrer un album en indépendant et sans producteur. L’album se nomme « Misery love company » et comporte dix titres, dont une reprise de « Great Balls of fire » de Jerry Lewis, pour l’anecdote, c’est Mickey Gilley qui joue du piano sur le morceau.
Suite au succès de l’album mais hélas sorti seulement sur K7, le groupe enchaîne et enregistre dans la foulée un deuxième album « Risk it all » en 1992 avec un nouveau bassiste Marcus Johnson (ex Winter).
Le groupe décide de partir à Hollywood pendant une semaine pour jouer dans des clubs tels que le Whisky a Go Go où le groupe passe notamment en première partie de Lizzy Borden et bien que le groupe soit en contact avec Atlantic Records, cela ne débouche pas sur un contrat d’enregistrement.
Le groupe repart se concentrer sur de nouvelles compositions et joue dans des clubs de sa région en première partie de groupes comme Lillian Axe ou encore de Dirty Blonde.
Malgré que l’industrie musicale ne s’intéresse plus du tout à ce genre musical, le groupe a de nouveau un contact avec un label, cela n’abouti pas mais le responsable du label leur dit qu’il serait bon qu’il muscle encore plus leur Heavy metal. Il sorte alors « Out of my hands » en 94 puis « Violent playground » mais en 1996, Misery se sépare définitivement.
Le groupe se reforme en 2021 le temps d’un concert et Eonian et Misery trouve un accord pour ressortir les 4 albums remasterisés, c’est un nouveau départ pour Misery !
Et maintenant quelques mots sur ce premier opus « Misery loves company » qui est vraiment un superbe cadeau de Noël, les fans de Hard Us mélodique vont se régaler, vous pouvez l’acheter les yeux fermés !
« Hit’n’run lover, « See the man » qui ouvrent l’album sont deux titres qui rentrent complètement dans les styles de Ratt, Dokken and co, le groupe savait écrire des compositions solides et accrocheuses, il faut souligner le travail de remasterisation car le son est très bon.
Sur les 10 titres, aucune compositions faiblardes, et pour ma part, si j’ai un petit coup de coeur pour les deux titres cités plus haut, mes autres morceaux préférés étant »She likes it », « Rocket » et « Shotgun » qui se rapproche un peu de Skid Row.
L’album se termine en beauté avec la reprise explosive de « Great Balls of fire » dans le style bien entendu du Hard Us 80’s!
Ce « Misery loves company est un album hautement recommandé que nous offre Eonian Records endeuillé hélas par le décès de Greg Gilley survenu le 28 octobre 2022, le chanteur qui était si heureux que ses albums allaient pouvoir enfin être écoutés par des fans du monde entier.
Vraiment hâte de découvrir les autres albums du groupe, l’année 2023 s’annonce déjà riche en évènements !
8,5/10
PS : le cd est en boîtier crystal avec un superbe livret avec biographie complète, des photos et avec un petit mot des musiciens pour chaque titre.
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