Dans la catégorie des albums complètement perdu dans les oubliettes du rock, voici le groupe ACTOR et son album « Outlaw » qui paru en 1980 sur Vertigo / Phonogram.
Le groupe était composé de Richard Barcellona au chant et à la guitare rythmique, de Chad Perey à la basse, de David Dannson aux guitares et de Frank Banali à la batterie.
Pour Frank Banali, ce Outlaw serait donc son premier enregistrement officiel avant de le voir apparaître sur 3 albums en 1982 (dont l’excellent « Down to the bone » de Vic Vergeat) puis ensuite bien entendu son intégration à Quiet Riot en 1983.
Et si le guitariste et le bassiste restent des inconnus au bataillon, le chanteur en revanche était le leader de The American Revolution avec à la clé un album paru en 1968 puis ensuite du groupe Edge, un groupe de hard rock / Rock psychédélique qui sorti un album en 1970 mais qu’a t’il fait pendant toutes ces années, mystère ?.
L’album a été enregistré à Los Angeles et à Francfort et produit par Peter Hauke (Jeronimo, Nektar, Supermax).
Alors effectivement, ne vous attendez pas à l’album du siècle, car Actor se rangeait effectivement dans la catégorie des seconds couteaux mais l’album tient cependant la route.
Tout d’abord, la voix de Richard Barcellona était puissante et avait des intonations allant de Noddy Holder (Slade) à Robert Plant et les compositions toutes écrites par Richard (excepté « Sweet Lady ») avaient du potentiel.
Seulement voilà, les compositions sonnent vraiment 70’s et en 1980, l’album était largement dépassé par la nouvelle vague des groupes US qui commençait à débarquer.
Mais en 2022, je suis heureux de l’existence de cet opus, car on passe un très bon moment avec des titres comme « Outlaw » qui ouvre l’album et qui se présente comme un morceau de classic rock, ou « Bye bye », Back through time » (et son refrain sixties) et « Slippin away » qui sont plutôt orientés Led Zep alors que « Get yourself a lady » et « Lilly parks » tape dans le style Glam Rock à la Sweet.
Petit coup de coeur à « Sweet Lady » et son refrain « Kissien » et à la ballade « Oldest game » à la Mott/Queen très réussie.
Sans être un album indispensable, ce « Outlaw » reste un album sympathique et il sera une bonne découverte pour les connaisseurs.